Fort loin du sens originel du tristement et affreusement redoutable mouvement politique fondé par Benito Mussolini en 1919, le terme fascisme a pris à partir des années 1960 des valeurs affectives dans le discours politique et s’emploie aujourd’hui pour toute attitude politique conservatrice et autoritaire. Plus largement encore, hors de tout contexte politique, il est souvent utilisé par des populations hostiles à toute contrainte et à toute autorité imposée et nombre d’hommes politiques comme récemment le maire de Bordeaux l’utilisent à tort et à travers.
En un mot le terme a été depuis longtemps capté et largement galvaudé essentiellement par ceux qui n’ont rien connu du fascisme et qui se veulent des libérateurs à toute épreuve. Le tout grâce à une extraordinaire gymnastique d’esprit faisant que nombre de ceux qui n’ont jamais vécu dans un régime fasciste, n’ont jamais vu non plus le moindre autoritarisme fascisant par exemple dans les ex républiques soviétiques socialistes bien connues pour l’épanouissement remarquable qu’elles fournirent au siècle dernier à leurs ressortissants.
Leurs succès plus que discutables les conduisirent d’ailleurs à disparaître en laissant beaucoup plus de morts que de regrets.
Symptôme évident de la confusion entretenue savamment par nos extrémistes, il y a plusieurs mois à Nantes, lors d’une manifestation où les Zadistes recevaient le renfort pas vraiment heureux de casseurs professionnels encagoulés s’acharnant à tout détruire sur leur passage, un couple d’un âge certain interviewé, s’écria face à l’intervention des forces de l’ordre à « l’insupportable intervention fasciste du gouvernement. » Difficile pourtant de voir dans certains Zadistes comme dans bon nombre de "faux gilets jaunes" aujourd’hui, de simples citoyens ou agriculteurs aux revendications structurées.
Alors qu’une colère bien réelle et symptomatique d’un malaise social douloureux pour nombre de nos compatriotes, se manifeste dans notre pays, ce ne sont certainement pas les appels à l’anarchie, à la destruction des institutions, à la casse tous azimuts ou encore à l’anti fascisme (!!?) qui vont sortir le pays de la crise. La colère et l’outrance restent toujours de mauvaises conseillères, tout le monde le sait bien, y compris ceux qui pour leur propre compte jouent avec le feu, en espérant demain en profiter.
Et c’est bien là le pire !!!

Ecrit par Dominique Mirassou


Recherche

Nous suivre

Vous pouvez nous suivre sur les différents réseaux sociaux ci-dessous!


Newsletter!

Recevez directement le nouvelles actualités de Bordeaux Gazette.

Sur le même sujet


Bordeaux Gazette Annuaire

Et si je vous racontais...

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13
Le Crime de la Pizzéria

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
Jeanne et Gédéon

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
On ne sait jamais de qui l’on peut avoir besoin

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4
Et cum animo

Chapitres : 1 - 2 - 3
Une Vie de Chat

Nous suivre sur Facebook

Agenda