Pessac
Nathalie Kosciusko-Morizet était la première personnalité conviée à ouvrir cette nouvelle saison des Rencontres Sciences Po / SUD OUEST. L’ancienne ministre de l’écologie était donc jeudi dernier, devant les élèves de l’IEP de Bordeaux, pour un premier grand oral dans lequel elle confie son expérience, mais confesse aussi sa nouvelle vision pour construire l’opposition.
NKM sarkozyste, elle persiste et signe.
Le grand oral de NKM est mené par un panel d’étudiants, orchestrés par Benoît LASSERE, journaliste au quotidien SUD OUEST. La première partie de la conférence reste axée sur la carrière atypique de la polytechnicienne, finalement reconvertie dans la politique et dans l’écologie de droite. On y remarque là, les qualités, notamment de persévérance, dont elle a dû faire preuve. Mais très vite, le discours change et l’ancien membre du gouvernement, nouvellement dans l’opposition, dresse le bilan de ces premiers mois de l’alternance. L’actuelle maire de Longjumeau reste bien claire, « Nicolas Sarkozy était le président qu’il fallait à la France ».
L’ancienne ministre critique « l’amateurisme » du président.
Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, la France souffre aujourd’hui, principalement, de « l’amateurisme » de François Hollande. Les propos sont clairs et la fervente sarkozyste n’a pas perdu de son engouement : « il y a dans cet amateurisme une forme de ridicule [...] qui mène à la ruine ». Le ton est brutal, ses accusations fracassantes, l’heure n’est alors plus au débat. NKM refait la campagne. Elle conçoit, certes, quelques erreurs, « je me pose des questions bien sûr sur cette campagne ; il y a des choses qui ont raté » ; mais elle n’impute pas pour autant la faute à l’ancien président-candidat. NKM confirme tout à fait son susceptible engagement si ce dernier venait à se représenter.
Enfin, l’ex-candidate à la présidence de l’UMP tacle aussi le PS au sujet sa nouvelle présidence : « il se trouve que c’est Harlem Désir qui sort du chapeau ». C’est ici que l’on se demande si son discours conserve toute la franchise dont elle voulait témoigner. Puisque critiquer les élections pour la présidence du PS lorsque l’on s’est fait largement évincé dans son propre parti n’est pas forcément de bonne augure. Finalement, Nathalie Kosciusko-Morizet entre bien dans son nouveau rôle, elle veut construire une opposition forte qui donnera un corps électoral solide pour les élections de 2017. Nathalie Kosciusko-Morizet veut bâtir sa nouvelle « France droite ».

Ecrit par Nicolas Pastor
Recherche
Sur le même sujet
Bordeaux Gazette Annuaire
