Nul ne saurait contester les « grades et qualités » ainsi que les compétences de Michèle Delaunay et de Patrick Rödel, « vieux sages de gauche » bien connus des bordelais, pour piloter et mener à bien les travaux du Conseil de résilience sanitaire mis en place il y’a quinze jours par la mairie de Bordeaux. A cette occasion un ami plutôt favorable au changement de majorité à la tête de notre ville me confiait sa satisfaction : « Désormais à Bordeaux, la voix de son maître ( de qui parlait-il ? ) c’est terminé, la démocratie va reprendre ses droits ». Pourquoi pas ? Était-ce si néfaste ?
Indépendamment des préférences partisanes des uns et des autres il ne reste plus à espérer que ce groupe de travail certes de qualité ne tourne pas au comité Théodule, tant dans notre beau pays nous possédons un inégalable talent pour penser, échanger, débattre, beaucoup moins pour agir. Bref, pas vraiment aussi optimiste que mon vieil ami en ce qui concerne le passage à l’action suite à ces travaux, une commission chargée de rappeler à notre maire qu’il n’est pas toujours très heureux de parler trop vite et d’asséner des sentences sommaires, ne serait pas non plus inutile, histoire de lui permettre de goûter aux charmes du silence et de la retenue.
Bon vent à cette commission en espérant qu’elle n’inaugurera pas l’entrée au Palais Rohan du syndrome de la réunionnite aiguë.