C’est le monde du chassé-croisé et nombres d’individus en grossesse d’éligibilité se demandent où est le bon picotin d’avoine, des anciens de la municipalité passent à la marche, pas forcément forcée, mais, des doutes subsistent, alors que d’autres, marcheurs à l’origine, s’y maintiennent. Tout cela ne marche pas bien, et les déserteurs enfilent des chaussures de marche dans une campagne électorale bien tarabiscotée à Bordeaux. Elle a sûrement commencé l’an passé quand on s’est débarrassé d’Alain Juppé en l’envoyant au Conseil Constitutionnel. C’est le genre de coup de billard à plusieurs bandes qu’affectionnent les rats de cabinet pensant que Nicolas Florian ne pèserait pas bien lourd dans la balance électorale. Cruelle déception celui qu’il prenait pour un perdreau de l’année serait plutôt du genre Faucon crécerelle voire pèlerin, il faut dire que depuis Paris, même avec de fortes jumelles, on ne mesure pas le poids que représente le moindre élu local provincial, même si tous autant qu’ils sont, ils en sortent de la province. Macron dans son insolente morgue imaginait qu’envoyer un vulgaire Caze, mais celui la n’est qu’un nave n’ayant nulle entrée dans le vin, suffirait à s’emparer du port de la Lune. Bordeaux n’accepte pas les seconds canifs à moins que ce fut de l’Opinel ou du Laguiole et encore, habituée qu’elle est au grand personnage. Bordeaux tutoie le monde. Il faut un Chaban, un Juppé, mais un pauvre délégué interministériel, lui sied peu et elle préfère un homme du cru qui fait carrière à Bordeaux depuis longtemps, ne s’intéressant que fort peu à la piétaille parisienne. C’est ainsi qu’on assiste à des flux migratoires démago-politiques où des adversaires acharnés se retrouvent pour former une bouillie bordelaise de type Feltesso-macro-juppéo-dissidente pour sauver le féal fantassin Cazenave. La vraie question est : Est-ce que l’électeur marchera ? Pas sûr voire pas du tout !