Elections 2014 : Les qualités d’un bon maire du XIXème siècle à nos jours

Malgré les critiques qui s’abattent sur les hommes politiques, de tous les élus, le maire reste le mieux accepté, le plus apprécié de la population. Magie de la proximité qui fait que le « chef du village » en tant que premier défenseur des intérêts de la commune est respecté même en cas de divergences d’opinions politiques.



Les Qualités du maire au XIXème siècle
Un rapport du préfet Albert Décret en 1878 nous donne le portrait type du parfait maire : « Il doit être sympathique à tous, avoir des manières simples, modestes, familières, il doit être populaire et sa famille honorable. Républicain comme tous les siens, modéré il reste agréable aux partis hostiles à la République. C’est un esprit discret solide et sensé, et s’il est nanti, il usera libéralement et charitablement de sa grande fortune ».
De nos jours, soit plus d’un siècle plus tard, il est convenu de dire qu’un bon maire doit être courageux, travailleur, honnête et désintéressé, en espérant que le mauvais ne sera pas tout à la fois égoïste, fainéant, vicieux et arriviste !!!

Quelques travers redoutables
De tous temps, certains profils caricaturaux restent cependant à éviter :
Le gandin avec sa cour et ses courtisans, le parrain et sa nombreuse famille aux affaires, le bon vivant et ses multiples banquets, l’intellectuel entouré de ses cuistres et pédants, l’architecte rêveur avec ses projets souvent irréalisables, le « je dépense tout et après moi le déluge », le mélomane et son orchestre municipal, le fêtard et ses boîtes de nuit ou encore le négociant achetant ou vendant les biens communaux à tout va, etc …… Et les profils défectueux ne manquent pas.
Autant de specimen, parfois cumulards dans le domaine de l’incompétence, que de nombreuses communes ont imprudemment élus, et qui parfois leur ont laissé sous forme d’ardoises des souvenirs douloureux et inoubliables.

Quelques évidences
Un maire qui souhaite pérenniser son action au sein d’une commune ne doit pas oublier qu’un village, qu’une ville est composée d’êtres humains qui s’agitent, boivent, mangent, font la fête, mais qui aussi travaillent, peinent et souvent souffrent, et que tous souhaitent bien sûr un avenir meilleur pour leur ville et ses habitants, qu’elle soit leur ville d’adoption ou de naissance. Conseil de bon sens certes inutile pour des candidats expérimentés, mais qui s’applique aussi cependant à leurs équipes et à l’ensemble du personnel de la commune. Paradoxalement, ne pas chercher à tout prix à être aimé de tous apparaît tout aussi indispensable à celui qui œuvre pour le bien commun. Une phrase du Général de Gaulle sur les hommes d’Etat pourrait à ce propos s’appliquer à tous nos maires : « L’homme d’action ne se conçoit guère sans une forte dose d’égoïsme, d’orgueil, de dureté, de ruse. Mais on lui passe tout cela et même, il en prend plus de relief, s’il en fait des moyens pour réussir de grandes choses.  » Grandiloquence selon certains, réalisme selon d’autres ……

Source : Histoire des Maires de Bordeaux – Les dossiers d’Aquitaine.

Ecrit par Dominique Mirassou


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