"Ceux qui ont dit que tout était bien ont dit une bêtise. Il fallait dire : tout est au mieux !" La phrase de Pangloss dans le Candide de Voltaire est plus que jamais d’actualité dans un univers où les pandémies se succèdent, les faillites s’accélèrent, le chômage se multiplie, la canicule menace, le climat se dégrade, l’économie est en récession, les fêtes sont interdites et Macron est en dépression. Tant de catastrophes annoncées, prédites et prévisibles pourraient faire sourire si nous n’avions pas le cœur à pleurer. Pour dissiper notre mélancolie, une seule solution ; se replonger dans la lecture d’Aldous Huxley et s’émerveiller de ce que ce diable de romancier a exactement prévu et publié en 1932 tout ce qui nous arrive aujourd’hui. Était-ce inéluctable ? Oui, puisqu’il l’a imaginé. Était-ce évitable ? Peut-être si nous avions tiré de la lecture de ce livre la décision radicale de critiquer un état qui ne peut évoluer que vers l’autoritaire et le coercitif. Plus la pagaille est grande et plus grande est la tentation d’y mettre bon ordre à grands coups de matraques et de règlements.
Pour se replonger dans les prédictions d’Huxley et la description de son "Meilleur des Mondes", il faut se rendre dimanche 28 juin à 17 h au château de Mongenan pour écouter Florence Mothe qui tracera les liens subtils mais évident qui sont tissés entre le roman et la situation d’aujourd’hui. Attention, si vous voulez visiter le musée et vous promener dans les jardins, il faut venir au plus tard à 15 h 30 car la visite commentée dure une bonne heure. Après en avoir pris pleins les yeux, on en prend plein les oreilles avec la conférence, puis on cède aux délices de la dégustation (raisonnable mais gourmande) des vins du domaine. N’est-ce pas le meilleur des mondes ?
Renseignements château de Mongenan 05 56 67 18 11.
Visite tous les jours de 14 h à 18 h et de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h à partir du 1° juillet.