La salle de l’Entrepôt était comble et ce lieu chaleureux nous a offert un cocon feutré, douillet, pour retrouver un vieil ami si souvent écouté. Car c’est bien cette impression que nous avons a eu dés l’entrée en scène d’Alain Souchon avec son allure inimitable, un rien dégingandée : le revoici devant nous joyeux, facétieux, dans l’échange et le partage pour notre plus grand plaisir. Et c’est accompagné de ses deux fils Charles (Ours) et Pierre, qu’il nous a pris par la main et baladé au gré de son répertoire.

Des grands classiques tels que « Jamais content » ou « sous les jupes des filles », à une chanson plus récente « Le Marin », le public a chanté et repris en cœur tous les refrains avec la famille Souchon.

L’accompagnement guitares voix par Ours et Pierre Souchon était sublime et soulignait parfaitement les textes ciselés d’Alain, dont certains co-écrits avec son complice Laurent Voulzy.

Poésie, amour, engagement, révolte nourrissent ses chansons et racontent le quotidien, la vie, dans toutes ses nuances, de la beauté au sordide. Ainsi la chanson « Et si en plus y’a personne » tristement d’actualité a fait frissonner la salle et déclencher un tonnerre d’applaudissements.

La soirée a filé à toute allure entre anecdotes distillées de ci de là, chansons en solo ou à trois voix, humour et complicité dans une ambiance intimiste. Et c’est avec regret, un brin mélancoliques, que nous avons du laisser repartir Alain Souchon, toujours aussi débordant d’énergie, et ses fils dignes héritiers, eux aussi brillants auteurs compositeurs.

Il est à parier que tous les spectateurs présents, ainsi que l’équipe de l’Entrepôt, sont rentrés chez eux en fredonnant et avec le sentiment d’avoir fait partie, pour un moment, d’une belle et heureuse famille.