Chaban a poussé un ouf de soulagement quand Jalibert a transformé cet essai de Lucu acquis sur un effort des avants permettant de ne pas se faire faire jambon par Bayonne, ce qui eut été une forme d’humiliation dans cette avancée triomphante des locaux avec cette série de matchs gagnants toutes compétitions confondues. C’est un Camille Lopez très déçu qui s’est présenté en conférence de presse d’après match "Quand on mène de six points à dix minutes de la fin on est en droit d’imaginer de pouvoir gagner" et il s’est livré à une analyse de la rencontre judicieuse mais on a bien senti sa déception car les bayonnais étaient venus à Bordeaux avec la ferme intention de piéger les Bordelo-béglais sachant que ces derniers allaient joué large large avec la ligne de trois quarts alignée qui sent l’équipe de France, ils avaient préparé le coup. Grégory Patat a avoué qu’à la vue des premières minutes sur l’intensité des collisions et du jeu mis en place par l’UBB qu’il pouvait encaisser quarante points mais ses joueurs ont su faire front et peut être que quelque part sur la "cagade" de Jalibert ils se sont sentis rassurés et donner confiance pour la suite de la rencontre en voyant que même un des meilleurs bordelais pouvait commettre des fautes.

Jalibert a tout réussi au pied mais a commis une faute de main couteuse.

Partir comme un cheval c’est le risque d’arriver comme un âne comme on dit dans nos campagnes et c’est bien ce qu’il a failli arriver à l’UBB en cherchant trop à prendre Bayonne au large où les Bayonnais s’étaient soigneusement préparés avec des déplacements rapides de sa défense, déplacements qu’ils avaient travaillé toute la semaine avec glissements tactiques et appui de la troisième ligne. Le rugby commence devant et il peut aussi se terminer devant comme l’on montré Coleman et Tameifuna en première mi-temps voire sur l’essai de Lucu qui est un travail des avants. C’était un match à gagner devant car derrière les bayonnais en connaissaient un rayon et ils ont su contrarier les velléités aussi bien de Bielle-Biarrey que de Penaud car aucun des deux n’a pu mettre un essai à son compte et les centres n’ont jamais pu vraiment franchir. C’est ce qui a donné ce match angoissant ou si l’Union à la mi-temps tenait le match avec le score de 17 à 13 avec cette faible marge face à des bayonnais qui avaient repris confiance bien amené par Lopez, d’autant que l’UBB a toujours un creux autour de la soixantième mi-temps et pas un spectateur supporter de l’Union présent à Chaban affichait une mine rassurée.

Colman à l’attaque et son absence pendant 10 minutes va être préjudiciable

A la reprise on a pu faire le constat que le carton pris par Coleman n’avait pas couté trop cher mais il avait casser le rythme car la fin de la première période n’a pas été passionnante le jeu s’équilibrant. En fait en championnat domestique c’était la dernière apparition des internationaux qui vont être une dernière fois disponible pour le match de Coupe d’Europe face aux Saracens après est-ce que ces derniers pourront se rendre en Afrique du Sud pour le dernier match de cette Champion’s Cup car les internationaux doivent être à Marcoussis le 21 ou le 22 janvier et il faudra remonter dare-dare dans l’avion du retour. Donc la rencontre face aux Saracens va être déterminante pour la suite de cette compétition mais le viatique dont dispose l’UBB devrait lui permettre de se qualifier mais tout reste possible en sport même une terrible dégringolade. Après il faudra faire confiance aux remplaçants pour assuré l’intérim pendant le tournoi leur permettant de se mettre en évidence d’autant que l’UBB ne souffrira pas d’absence devant et qu’on assistera a des retours.

Lucu en défense devant Boniface et Petti

Union Bordeaux Bègles : 24 (3essais Coleman 4ème, Tameifuna 22ème, Lucu 76ème ; 1 pénalité Jalibert 13ème ; 3 transformations Jalibert 5ème, 23ème, 77ème)

Aviron Bayonnais : 23 ( 2 essais Erbinartegaray 15ème, Baget 63ème ; 3 pénalités Lopez 7ème, 26ème, 67ème ; 2 transformations Lopez 16ème, 64ème)