Bordeaux
Les entrées de l’Escale du livre, dressées de part et d’autre de l’église Saint Croix, ouvrent sur le square Bedos, le samedi 1er avril. Dans son enceinte, de nombreuses activités autour des livres étaient disponibles pour les visiteurs.
Difficile de se frayer un chemin en ce samedi après-midi dans la librairie Dom Bedos. A l’intérieur de cette tente du salon littéraire l’Escale du livre, l’ambiance est bruyante. Une foule de personnes s’agglutine autour des divers stands. Les épaules s’entrechoquent et les excuses sont à peine audibles. Venus en famille ou entre amis, tous profitent de ce rendez-vous littéraire. Pendant que certains discutent avec leurs auteurs préférés, d’autres se contentent de faire le tour et d’observer les nombreux ouvrages à leur disposition. Ils contemplent les couvertures, inspectent les résumés et parfois achètent auprès des libraires présents. Plus loin, dans un coin de la pièce, un couple s’est mis à part pour respirer avec cette chaleur étouffante. Soudain, ils croisent un ami, également présent pour assister à un spectacle donné à l’atelier. Ils échangent ensemble sur leur agréable découverte qu’est ce festival culturel. Une poussette est rangée à côté d’eux, elle appartient à la famille qui part faire un tour dans le vélarium, mais les livres pour enfants ne sont pas ici.
- Sonia Ristić, lauréate de l’édition 2023 du prix des lecteurs lycéens pour son livre "Triptyque en ré mineurs" qui converse avec une de ses fans.
Dehors sur les marches du conservatoire des familles prennent une pause. Les parents boivent du café, tandis que les enfants, installés sur un tapis posé sur l’herbe, jouent à des jeux ludiques. Autour d’eux des transats sont disposés pour permettre à ceux qui le souhaitent de lire en plein air. Un homme et un jeune garçon assis face à face sont ainsi plongés dans leur lecture. Mais où ce jeune garçon a-t-il trouvé sa bande dessinée ? Certainement dans la librairie installée salle Vitez entièrement consacrée à la jeunesse. Peut-être est-il passé au stand « Croc en jambe » qui en plus de vendre des bandes dessinées, réalise une fresque grand format de ce salon. On y voit cinq marins perchés en haut d’un mât au beau milieu de l’océan. L’un d’eux avec une longue vue, fixe une terre avec un livre géant.
En face, il y a un coin pour éveiller les jeunes où une dame âgée compte une histoire à des enfants. Surveillés par leurs parents, ils sont très attentifs aux mots qui sortent de la bouche de la lectrice. Les adolescents, eux, sont groupés vers le fond de la salle. Ils forment une longue queue pour faire dédicacer leurs mangas français et prendre une photo avec la mangaka pour immortaliser ce moment.
- Stand "Croc en jambe"
Ateliers, escape game, musée, rencontres, spectacles, difficile de faire un choix parmi les activités offertes dans ce salon. Pourtant les visiteurs y sont bien obligés avec ces évènements qui se juxtaposent. Même en ayant planifié leur visite, personne n’est à l’abri d’un retard, causé par exemple par la pluie qui ne cesse de tomber. Peu d’entre eux prennent le risque de mouiller leurs livres récemment achetés. L’averse cessant, alors l’ensemble des personnes qui attendait à l’abri, prend le pas pour sortir. Devant moi, une petite fille accompagnée de sa mère les bras remplis de livres, saute sur les allées mouillées pour quitter cet endroit qu’elle vient d’explorer afin de trouver les récits qui vont amuser son esprit dans les jours qui viennent, surtout si elle est en vacances car elle aura le loisir de consacrer du temps à la lecture des livres qu’elle a acquis au cours de ce salon, qui a retrouvé une grosse partie de ses visiteuses et visiteurs, après ces difficiles années de Covid.
Ecrit par Charline Guicheney