Bordeaux
C’est en soutien à l’Ukraine, violemment attaqué par Poutine que le Parvis des droits de l’homme s’est vu accompagné de ce nom de "Place de l’Ukraine" pour la durée de la guerre et c’est le maire qui a dévoilé la plaque en compagnie d’ Oleksandra Bertin.
Depuis plus de quarante jours Vladimir Poutine en violant toutes les lois internationales s’en est pris à son voisin l’Ukrainien, état souverain, sous un prétexte fallacieux de vouloir éradiquer le nazisme dans ce pays plus grand que la France. Poursuivant son illusion il a envoyé ses armées en Ukraine, pensant que ces dernières seraient accueillies en libératrices mais il a surement fait une grosse erreur d’appréciation et ce n’est seulement qu’au quarante troisième jour de l’occupation que le Kremlin reconnait que "les pertes de son armée sont une tragédie immense" par la voix de Dimitri Peskov, porte parole de Poutine. Ceci démontrant entre les lignes que le maitre du Kremlin n’avait pas les bons renseignements sur son voisin ukrainien pas décidé à se laisser envahir. Ce qu’il croyait être une promenade de santé pour ses armées qui se sont fait sévèrement "secoué la couenne" s’est transformé en une sorte d’énorme échec. Les Ukrainiens veulent vivre en Ukraine et non en Russie dominés par une idéologie qui ne leur convient pas et Bordeaux soutien cette attitude d’un peuple qui veut vivre libre dans un pays libre. Il faut quand même être conscient que les Ukrainiens aujourd’hui se battent pour les valeurs que nous défendons et qui déplaisent parfaitement à Poutine et que c’est la moindre des choses que nous les soutenions dans cette guerre qui ne dit pas son nom mais dans laquelle l’Europe est visée.
- Oleksandra Bertin, présidente de l’association Ukraine amitié à Bordeaux remercie la ville pour son soutien à l’Ukraine agressée
C’est vrai que cette affaire vue depuis la France nous échappe un peu même si elle envahie les écrans de télévision avec force détails édifiants sur le comportement des armées russes mais à vol d’oiseau il n’y a jamais que deux mille kilomètres entre Paris et Kiev d’où la proximité réelle du conflit. Aujourd’hui, quatre vingt deux ans après la seconde guerre mondiale, on se bat en Europe mais cela n’a pas commencé il y a un mois car c’est depuis deux mille quatorze que le conflit a commencé quand les République de Louhanks et de Donetsk ont déclaré leur rattachement à la Russie, cette dernière s’emparant contre toutes les règles du droit international de la Crimée mais cela faisait assez peu de bruit à part la très triste histoire du vol MH 17 en juillet 2014. Pendant sept ans s’est déroulé un conflit aux portes de l’Europe sans qu’elle y prête trop d’attention pendant qu’une Ukraine se voulant indépendante était en train de se construire sous les yeux d’un despote qui ne voulait pas que ce pays quitte la sphère d’influence de la Russie comme cela s’est imposé à la Bélarusse, pour être un état tampon entre l’Occident et la Russie. Les Russes découvrent avec stupeur que cet Ukraine qu’elle méprise est un pays beaucoup plus évolué que la Russie elle même car pas soumis à la prévarication avec un niveau de vie supérieur totalement tourné vers l’Europe.
- Ukraine, le réveil d’une nation
Alain Guillemoles
Pour ceux qui s’intéressent à cette question ils pourront lire avec attention l’ouvrage d’Alain Guillemoles dont c’est la deuxième édition mais qui s’arrête à 2018 avant que Volodymyr Zelensky ne deviennent président de l’Ukraine en battant dans des élections libres son prédécesseur Petro Porochenko en 2019 et qui aujourd’hui soutien Zélensky car c’est lui qui a construit l’armée ukrainienne entre 2014 et 2018 qui compte actuellement deux cent mille hommes. En parcourant cet ouvrage vous découvrirez que l’Ukraine est une très ancienne population qui est restée longtemps sans territoire et qui a connu l’indépendance en 1991 avec l’écroulement de l’URSS. En 2013 les ukrainiens ont mené une révolution dans laquelle ils ont exprimé leur volonté de rejoindre l’Europe et cette révolution menée à Kiev a pris le nom de Maïdan, du reste ce nom avait été envisagé pour rebaptiser le Parvis des droits de l’homme avec ce patronyme mais il a été considéré que ce nom n’évoquerait pas grand chose pour la population bordelaise et que Place de l’Ukraine évoquerait plus facilement cette guerre injuste que leur inflige le locataire du Kremlin, qui à coup sur un jour disparaitra emportant surement avec lui ses rêves d’hégémonie dans la tombe mais pour l’instant c’est le réveil difficile d’une nation qui a démontré son identité.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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