Dans son dernier livre « Bordeaux disparu et secret » Antoine Lebègue explique pourquoi le dernier modèle d’aronde Simca s’est appelé la « Bacalan » : il y a soixante ans, en 1958, la direction de la firme de Poissy avait décidé de relooker son modèle mythique, l’aronde. Le bureau d’études plancha pendant plusieurs mois pour aboutir à un modèle annonçant la P60 mais avec d’étranges pare-chocs rehaussés en leur milieu et le toit bombé de l’ancien modèle. « Affreusement hybride ! » L’engueulade d’Henri-Théodore Pigozzi, le patron de Simca, fut sans appel quand on lui présenta la voiture au cours de l’été 58. « Faites-moi disparaître çà et enlevez-moi ce toit.  » « Faites-moi disparaître çà ! » Oui mais comment ? Le problème était qu’une présérie de quelque 650 ou 700 véhicules a déjà été fabriquée. Le lot représente quelque chose de la taille d’un terrain de foot. Heureusement, comme le montre Antoine Lebègue la solution est apportée par l’existence de hangars libres à Bacalan. D’où le nom de l’aronde. Mais où se trouvaient précisément ces entrepôts ? « Sur le quai ou dans le quartier ? Propriété du Port autonome ou héritage de Ford ?  » précise Frédéric Llorens, président de la commission automobile de la Mémoire de Bordeaux. L’énigme demeure entière. Aussi Bordeaux Gazette vous invite à vous transformer en « Agent P.60  » (héros d’une BD parue dans le journal de Tintin en 1959) pour trouver des indices (témoins, photos, documents) permettant de découvrir où furent stockées les voitures avant de gagner l’Europe de l’est où elles vont devenir les « taxis de la Vistule ».Seules trois Bacalan sont toujours en France où elles sont précieusement restaurées par des passionnés. Peut-être en verra-t-on une aux Quinconces pour une traversée de Bordeaux ?
Les informations trouvées sont à envoyer à la rédaction de Bordeaux Gazette
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qui les transmettra à Antoine Lebègue et à Frédéric Llorens.