L’affaire a débuté en décembre 2013 et seulement quelques rares riverains de la rue de la Course et de la rue Mandron ont pu assister à la réunion du 2 décembre 2013 co-présidée par Alain Juppé et Gérard Chausset. Réunion organisée à la mairie de quartier sur le projet de déviation des bus de la rue Fondaudège pendant la durée des travaux de la ligne D du Tramway.

La CUB avait proposé un seul itinéraire : passer en double sens le sens rentrant actuel mais le maire de Bordeaux avait annoncé qu’il proposerait au Conseil communautaire de conserver le sens rentrant ( vers le centre ville) mais avec un sens sortant (vers les boulevards) empruntant le début de la rue d’Aviau, une courte partie de la rue Ducau et les rues Mandron, Camille Godard et Labottière. Les arguments mis en avant étaient de ne pas apporter plus de contraintes rue d’Aviau. Le 13 février 2014 les riverains de la rue de la Course et du début de la rue Mandron ont été conviés à une réunion par Madame Cazalet qui a annoncé que le choix était fait et que les bus emprunteraient la rue de la Course jusqu’à la place Paul Doumer. Après les décisions prises il n’y a plus aucune contrainte entre le 36 et le 54 côté pair et le 39 et 47 côté impair de la rue d’Aviau qui est ainsi exonérée du passage de tout bus autrement dit un îlot de quiétude sur cette partie de la rue d’Aviau. Il n’y a clairement pas eu de concertation alors que ce projet est très impactant (1,7 km de tracé, 750 logements) et qu’il présente à l’évidence un certain nombre de difficultés. Il semble même qu’aucune étude sérieuse n’ait été réalisée pour arriver à ce choix. Voyant que les démarches individuelles n’avait pas d’écoute de la part de la Mairie et de la CUB, quelques riverains ont créé l’association Faubourg Traverse (l’ancien nom de la rue Albert PITRES était la rue Traversière) pour faire connaitre leur message. Compte-tenu des échéances électorales, l’association s’est constituée après les élections car elle n’a pas voulu politiser le débat considérant que ce n’était pas son rôle.

Après plusieurs lettres en LR/AR, l’association n’a obtenu qu’une seule réponse et le RDV organisé à l’initiative du Médiateur de la Ville de Bordeaux (22 mai prochain) parait lointain. Les élus ne répondent pas alors que l’association enregistre 600 signatures sous forme de pétition (en ligne et papier), ce qui prouve bien que les habitants sont concernés et motivés. Encore une fois, l’association n’est pas contre le tramway et elle est bien consciente que le trafic des bus doit être dévié, mais la décision telle qu’elle a été prise est jugée et ressentie comme arbitraire, non justifiée, dangereuse et coûteuse. D’autres options sont possibles et il n’est pas compréhensible que la Mairie et la CUB fassent la sourde oreille. Toujours très mobilisée, et si rien ne se passe, l’association à son grand regret craint de devoir élargir le débat sur la scène politique alors que pour l’instant elle s’y est refusée.